“J’étais à peine une adolescente et j’étais déjà dépassée par un rythme de haut niveau et de stress et une quête effrénée de la valorisation de ma personne fondée sur ce que je possédais alors : le sport et mes études.

Alors que je pensais être sur la bonne voie, une vision stratégique impulsive et obsessionnelle s’est installée en moi, jusqu’à parvenir à me donner une sensation de succès et de supériorité, alors qu’ailleurs, dans le fond de mon cœur, je ressentais de plus en plus un vide désagréable, une sensation d’abandon, d’auto maltraitance, et manque d’amour propre…

Ce vide, semblable à un ballon dont la pression augmentait sans harmonie, c’était mon ÊTRE. Cet ÊTRE qui, tôt ou tard, finirait par exploser et par chercher une sortie pour protester afin de récupérer la place et la considération dont il a besoin pour vivre.

Cet ÊTRE qui, à un moment inapproprié, a réclamé sa place en moi en me coupant le tendon d’Achille, qui me permettait de voler et de me déconnecter de la terre pendant mes compétitions de gymnastique olympique. Et avec lui, tous les ponts que j’avais jusqu’alors construits avec beaucoup d’efforts pour obtenir la sécurité personnelle souhaitée et le succès dans la vie.

C’est alors que, clouée au lit, avec la forte conviction d’avoir perdu toute la valeur de mon être et, par conséquent, toute opportunité de recevoir l’amour, le respect et la valorisation de mes parents et des autres, là, remplie d’une peur écrasante et une déchirante sensation d’abandon et de solitude, sans aucune capacité ni volonté de générer de l’énergie physique ou psychologique, juste avant que le soleil ne se couche et que la fleur ne se fâne, je visualise une porte qui s’ouvre et qui laisse passer une voix qui reconnaît en moi beaucoup de valeurs que je n’avais jamais entendues jusque là.

C’est grâce à la visite de cette personne que j’admire que commence à grandir en moi la conviction absolue que la valeur d’une personne se trouve dans cet espace, perçu comme doux, tiède et simple.

Cet espace qui existe en chacun de nous, c’est l’ÊTRE, un être unique et différent, un être qui cherche toujours à être écouté, reconnu, un être qui reconnaît et réclame sa meilleure amie : moi-même, dans une attitude accueillante avec moi-même, une attitude d’amour, de vérité, de compassion et d’accompagnement, comme le serait mon attitude vis-à-vis de ma meilleure amie…

Oui : parce que ton meilleur ami doit toujours être toi-même, si tu vis en accord avec tout ce qui vient de toi et de ce qui t’est le plus proche…

Tout, y-compris le succès dans la vie qu’est être heureux, tout va du plus PRÈS (« cerca », en espagnol) au plus loin, du noyau vers l’extérieur, du soleil vers les planètes, de l’intérieur vers l’extérieur. Parce que l’amour, la confiance et l’énergie pour obtenir le succès dans la vie se trouvent dans l’ÊTRE, et pas le paraître ni le faire…

C’est ce que j’ai créé avec CERCA, une méthode simple pour nous souvenir que l’objectif final de notre vie est d’ÊTRE HEUREUX.”